CIRCUIT LE MANS-BUGATTI

6 & 7 JUILLET 2024

LES FAITS MARQUANTS

Dès la deuxième édition, il fut décidé que l’épreuve se déroulerait lors du deuxième week-end de juin, en raison des performances des phares de l’époque.

Depuis l’organisation a été assouplie, la course a eu lieu soit le deuxième, soit le troisième week-end de juin, à de rares exceptions près : déplacée en septembre en 1968 en raison des événements de mai, et en septembre en 2020 et en août en 2021 à cause de l’épidémie mondiale de Covid.

Dès 1925, c’est le premier départ couru Type Le Mans. Les voitures sont rangées en épi d’un côté de la piste, et les pilotes, de l’autre côté, courent vers leur voiture au signal de départ, démarrent et s’élancent en course. Ce départ très impressionnant a perduré jusqu’en 1969.

1925

1926

1927

  • En 1926, on retrouve trois La Lorraine B3-6 aux trois premières places des 24 Heures du Mans avec pour chacune une moyenne supérieure à 100 km/h. Ce fut la première fois que cette moyenne fut franchie. Elles étaient équipées du premier phare antibrouillard, qui se généralise par la suite sur toutes les voitures.
  • En 1927, expérimentation de la première voiture à traction avant en compétition, la Tracta type Gephi. Si Bentley remporte l’épreuve avec sa 3 Litres, Salmson domine la compétition grâce au double arbre à came de ses moteurs : victoire dans la catégorie 1 100cm3, 2e et 3e au général, Prix de la performance, Coupe Biennale Rudge-Whitworth et Prix de Saint-Didier, soit un cumul de records jamais égalé

 

  • En 1930, première participation féminine : Marguerite Mareuse et Odette Siko, 7e sur Bugatti 1 496cm3.
  • En 1931, l’Alfa Romeo 8C des Anglais Lord Earl Howe et Sir Henry Birkin a parcouru pour la première fois plus de 3 000 km en 24 heures.
  • Lors de sa victoire en 1950, Louis Rosier disputa pratiquement toute la course en solitaire, ne laissant son fils piloter que durant deux tours. 
  • L’édition 1955 fut endeuillée par un grave accident ayant causé 92 morts : 83 sur le site, et neuf autres dans les jours qui suivirent. Des débris (moteur, train avant et capot) de la Mercedes 300 SLR de Pierre Levegh furent catapultés dans les tribunes de la ligne droite des stands à la suite d’une collision avec l’Austin-Healey de Lance Macklin. La course se poursuivit normalement, à l’exception du retrait volontaire de l’écurie Mercedes, pour ne pas faire sortir les spectateurs et pouvoir évacuer les blessés. Mais ce drame provoqua une tornade et une prise de conscience dans le sport automobile, entraînant notamment l’interdiction des courses automobiles sur circuit sur le territoire suisse pendant plus de cinquante ans. 
  • En 1966, la moyenne de 200 km/h pendant 24 heures fut battue par deux Ford GT40 Mk.II. Les deux machines franchirent la ligne d’arrivée dans la même seconde, sur ordres de l’équipe qui voulait une double-victoire au Mans pour le constructeur américain. Mais le règlement de l’épreuve stipulant que la première place revenait à l’équipage et à la voiture ayant parcouru la plus grande distance durant 24 heures, la victoire fut attribuée à la voiture n° 2 qui avait parcouru une distance légèrement plus importante pendant ces 24 heures.

 

1966

1960

  • L’année suivante, c’est la limite des 5 000 km en 24 heures qui fut franchie par trois voitures :
    une Ford Mk IV et deux Ferrari 330 P4.
  • Dans les années 1960, le départ Type Le Mans était devenu trop dangereux, les voitures étant toujours plus puissantes, et certains pilotes ne bouclant leur harnais qu’à l’issue du premier relais pour gagner du temps.
    Lors de l’édition 1969, Jacky Ickx boycotta cette procédure en traversant la piste en marchant, et s’attachant avant de démarrer. Il remporta la course avec 120m d’avance sur la Porsche 908 de Hans Herrmann et Gérard Larrousse.
    Ce geste de protestation, et un changement du règlement technique de la FIA permettant aux constructeurs d’aligner des prototypes surpuissants, mit fin au départ couru Type Le Mans l’année suivante.
  • L’édition 1970 a servi de sujet et de cadre au tournage du film Le Mans avec Steve McQueen,
    où figurent notamment les mythiques Porsche 917 de l’époque. Cette même année marque aussi
    la première apparition d’un moteur japonais au Mans (un birotor Mazda monté sur la Chevron B16 n° 48).

1970

1980

1985

  • Graham Hill, vainqueur sur Matra en 1972, est à ce jour le seul pilote à avoir remporté les trois compétitions automobiles considérées comme les plus prestigieuses au Monde, la Triple Couronne : le Grand Prix automobile de Monaco de F1, les 24 Heures du Mans et les 500 miles d’Indianapolis.
  • L’édition 1979 a vu l’acteur Paul Newman se classer deuxième avec une Porsche 935 du Dick Barbour Racing.
  • Jean Rondeau est le seul pilote à s’être à ce jour imposé au Mans (victoire en 1980, associé à Jean-Pierre Jaussaud) sur une voiture de sa conception (Groupe VI : Distance parcourue :
    4 608 km à la moyenne de 192 km/h).
  • En 1985, l’écurie privée Joest alignant une Porsche 956 « client » réussit l’exploit de devancer, à « la régulière », les voitures engagées par l’usine.
  • Mazda, avec un moteur rotatif (moteur Wankel), devient le premier constructeur japonais victorieux en 1991.
  • Michael Schumacher participe à l’édition 1991, peu de temps avant le début de sa carrière en F1. Il signe à cette occasion une prestation très convaincante : cinquième sur Sauber-Mercedes (avec Karl Wendlinger et Fritz Kreutzpointer), et détenteur du meilleur tour en course sur le circuit de l’époque.
  • En 1992 et 1993, Peugeot remporte l’épreuve avec sa 905 au terme d’une lutte avec Toyota. Première et troisième en 1992, la marque réalise un triplé historique en 1993. Dernière victoire d’une écurie française avant le nouveau succès de Peugeot en 2009.

1992

2006

  • L’édition 1999 fut marquée par l’envol des deux Mercedes CLR de l’écurie AMG, au niveau de la courbe rapide précédant le virage d’Indianapolis et de la ligne droite des Hunaudières à la suite d’un manque de stabilisateurs pour la première et d’une perte de l’un des stabilisateurs lors d’une touchette.
  • L’édition 2002 a servi en partie de sujet et de cadre au tournage du film Michel Vaillant de Luc Besson, avec Sagamore Stévenin.
  • L’édition 2005 fut particulièrement chaude, un mécanicien d’une Aston Martin DBR-9 a dû utiliser un extincteur pour refroidir l’habitacle de la voiture. Depuis l’édition 2009, la climatisation est obligatoire dans les voitures fermées.
  • Audi place pour la première fois un moteur Diesel sur le podium des 24 Heures avec ses deux R10 TDI qui finissent en première et troisième positions de l’édition 2006. Le constructeur totalisera 13 victoires au Mans sur ses années de participation.
  • Porsche est le constructeur le plus victorieux aux 24 Heures du Mans avec 19 victoires entre 1970 et 2017.
  • Le samedi 14 juin 2014, Matt McMurry prend le départ des 24 Heures au volant d’une Zytek LMP2, il est alors âgé de 16 ans et demi, faisant de lui le plus jeune coureur qu’ait connu cette épreuve.
  • En 2016, Frédéric Sausset est le premier quadri-amputé à finir les 24 Heures du Mans, en se classant 36e à bord d’une LMP2.
  • Lors de l’édition 2016, la Toyota en tête de la course s’arrête à un tour de l’arrivée, dû à une perte de puissance, et laisse donc filer la victoire tant espérée. Mais la marque japonaise l’emporte finalement en 2018 après des années de persévérance, et continue sur sa lancée avec 5 victoires consécutives. C’est Ferrari qui lui vole la vedette en 2023, édition du Centenaire des 24 Heures du Mans, et aussi grand retour de la marque italienne après 50 ans d’absence en catégorie reine.

2016

2018